19 mai
Réunion des commissions de la santé ”Défis pour la sécurité sanitaire dans l'Union européenne”,
Le lundi 19 mai s’est ouvert dans la salle des séances du Sejm un nouvel événement organisé dans le cadre de la dimension parlementaire de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne. Cette rencontre a rassemblé au Parlement polonais, autour d’un échange de vues et de bonnes pratiques, des représentants des États membres de l’UE engagés dans les questions de santé. L’objectif de cette réunion était de développer des solutions systémiques destinées à renforcer la coopération en matière de sécurité sanitaire à l’échelle européenne. Des parlementaires, des représentants des ministères de la santé, de la Commission européenne ainsi que des institutions impliquées dans la protection de la santé ont débattu de questions essentielles et d’une grande actualité. L’ordre du jour de la réunion comprenait trois thématiques en lien avec les priorités
programmatiques dans le domaine de la politique de santé : la sécurité de l’approvisionnement en médicaments, la santé mentale des enfants et des jeunes – notamment face à la dépendance numérique – ainsi que les défis liés à la prévention en santé publique.
La santé reste le défi le plus important que doivent relever les sociétés européennes pour assurer leur avenir. Une société sûre n’est pas seulement une société armée, éduquée et employée, c’est avant tout une société saine qui sera capable de se défendre, d’apprendre et de travailler, précisément parce qu’elle n’est pas aux prises avec des problèmes de santé, a déclaré la vice-présidente du Sejm, Dorota Niedziela, dans son discours d’ouverture.
La sécurité de l’approvisionnement en médicaments, les défis posés par l’addiction numérique chez les enfants et les jeunes ainsi que les enjeux de la prévention en santé publique sont des sujets à la fois d’une grande actualité et étroitement liés à l’un des principaux défis que doit aujourd’hui relever l’Union européenne : la sécurité, au sens large , a-t-elle souligné.
Offrir les meilleures conditions possibles en matière de protection de la santé est tout aussi essentiel que les autres dimensions de la sécurité. La première étape en ce sens réside dans une politique de prévention responsable. On ne rappellera jamais assez que la prévention est la méthode à la fois la plus efficace et la moins coûteuse pour améliorer la santé publique. L’hygiène numérique, la promotion d’un mode de vie sain, la lutte contre l’obésité, la consommation excessive d’alcool et le tabagisme sont autant d’orientations qui permettront de réduire les causes des maladies chroniques dans nos sociétés , a-t-elle ajouté.
Dans les cas où la prévention ne suffit pas, l’accès au marché des médicaments revêt une importance capitale : il doit être égalitaire et sans restriction. Un autre défi majeur est le renforcement de l’industrie pharmaceutique européenne et de la production locale. Aujourd’hui, plus de 50 % de la production de substances actives a lieu en dehors de l’Europe. Cette situation constitue une menace majeure en cas de rupture des chaînes d’approvisionnement, ce qui, en période d’instabilité, revêt une importance stratégique , a-t-elle souligné.
Une population en bonne santé, c’est une société forte. Une société forte, c’est un État résilient, et un État résilient, c’est une Europe en sécurité , a insisté la vice-présidente du Sejm.
La coprésidente des débats, la présidente de la Commission de la santé du Sejm, Marta Golbik, a rappelé que l’Europe est confrontée à un défi commun en matière de sécurité sanitaire. Les expériences de la pandémie et les conséquences de la guerre en dehors des frontières de l’UE ont fait de la santé l’un des domaines de coopération les plus importants entre les États membres. C’est pourquoi la sécurité sanitaire constitue l’une des priorités de la présidence polonaise du Conseil de l’UE , a-t-elle déclaré.
Les parlements jouent un rôle important dans le débat sur les questions clés de la protection de la santé pour tous les citoyens de l’UE. La dimension parlementaire de la présidence est extrêmement importante tant pour identifier les défis sanitaires que pour rechercher ensemble des solutions. En agissant conjointement, nous pouvons élaborer des politiques de santé efficaces. Les Commissions de la santé du Sejm et du Sénat entendent s’impliquer activement dans la mise en œuvre des priorités de la présidence , a-t-elle souligné.
De son côté, la présidente de la Commission de la santé du Sénat, la sénatrice Beata Małecka-Libera, qui co-présidait la session de lundi, a relevé que le débat porte sur l’une des questions les plus urgentes auxquelles notre continent est actuellement confronté. C’est une occasion unique d’échanger entre parlements sur nos expériences en matière de santé publique , a-t-elle estimé.
Malgré la diversité des systèmes de santé, des conditions sanitaires, sociales et économiques propres à chaque pays de l’UE, ce qui nous réunit tous ici, c’est la santé publique. Quel que soit notre lieu de résidence, nous faisons face à des défis similaires pour la sécurité sanitaire. Les maladies liées au mode de vie, les épidémies, les troubles de la santé mentale, la désinformation croissante et la défiance envers la vaccination, ainsi que la nécessité d’assurer l’accès aux médicaments essentiels, sont des défis globaux que nous devons relever en tant que communauté européenne , a-t-elle déclaré.
Le discours d’ouverture a été prononcé par Wojciech Konieczny, secrétaire d’État au ministère de la Santé. La réunion d’aujourd’hui constitue une occasion extrêmement importante et actuelle de discussion, qui peut contribuer à la protection de la santé publique pour les générations futures. Comme l’ont montré les événements récents, nous vivons dans un monde interdépendant, et aucun pays ni communauté n’est à l’abri de menaces sanitaires qui dépassent les frontières. Cela nous rappelle que la sécurité sanitaire n’est pas seulement une question nationale, mais aussi globale , a souligné le secrétaire d’État à la Santé.
La première session a porté sur la sécurité des médicaments dans l’Union européenne.
Ces dernières années nous ont montré à quel point les chaînes d’approvisionnement mondiales sont fragiles et à quelle vitesse les pénuries de médicaments peuvent se traduire par des menaces réelles pour la santé et la vie des patients. La pandémie de COVID-19 ainsi que les conflits armés en cours, notamment la guerre en Ukraine, ont révélé que l’Europe doit renforcer sa résilience non seulement dans le domaine de la défense, mais aussi dans celui de la santé , a déclaré Marek Kos, sous-secrétaire d’État au ministère de la Santé.
La fermeture des frontières, le blocage des ports ou les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement internationales peuvent entraîner un manque de médicaments pour les patients européens. C’est une menace réelle à laquelle nous ne pouvons rester indifférents. La Pologne considère la sécurité de l’approvisionnement des médicaments comme une question stratégique. Nous travaillons à des solutions nationales globales tout en intensifiant parallèlement la coopération au niveau de l’Union européenne, car nous savons qu’une réponse efficace exige une approche communautaire. Des travaux sont en cours pour réviser la coopération pharmaceutique, ce qui nous offre une occasion unique de créer un cadre juridique pour la mise sur le marché des médicaments, avantageux à la fois pour les patients et pour le marché européen. J’espère qu’un accord sur ce point pourra être conclu au sein du Conseil de l’UE pendant notre présidence. L’étape suivante consiste à soutenir la fabrication des médicaments et des substances critiques. Je compte sur le fait que l’acte législatif sur les médicaments critiques contribuera à réduire la dépendance de l’Union européenne et à renforcer effectivement l’approvisionnement en médicaments essentiels. Par ce biais, nous créerons une économie plus compétitive tout en garantissant efficacement la disponibilité des médicaments à l’échelle de l’Union européenne , a déclaré le représentant du ministère de la Santé lors des débats.
Le président de la Commission de la Santé publique du Parlement européen, Adam Jarubas, a également pris la parole. Tirant les leçons de la pandémie de COVID-19 ainsi que des tensions internationales croissantes, y compris des récentes menaces de guerres commerciales, l’Union européenne réforme le marché des médicaments en mettant en œuvre la stratégie pharmaceutique adoptée en 2021. Les travaux sur la directive et le règlement du paquet pharmaceutique, la plus grande réforme du marché des médicaments depuis plus de 20 ans, sont en cours. Nous commençons également à travailler sur l’acte législatif sur les médicaments critiques, a souligné le président de la Commission.
En tant qu’État membre assurant la présidence du Conseil de l’UE, la Pologne accorde une attention particulière à la sécurité sanitaire, qui constitue l’une des priorités de sa présidence. La question de la sécurité des médicaments est complexe, car elle englobe tant la minimisation des risques et la prévention des pénuries que les enjeux liés au développement et à l’accès aux thérapies modernes, à la digitalisation et aux nouvelles technologies. Elle inclut également le soutien à l’innovation à travers les essais cliniques et toutes les actions réglementaires, a déclaré lors de la réunion de lundi Grzegorz Cessak, président de l’Office d’enregistrement des produits médicaux, des dispositifs médicaux et des biocides.
Nous faisons face d’une part à un important retard sanitaire suite à la pandémie, d’autre part à une guerre à grande échelle aux frontières orientales de l’Union européenne, à des cyberattaques fréquentes, ainsi qu’à une crise énergétique en Espagne et au Portugal. Tous ces facteurs impactent non seulement la disponibilité et la production des médicaments, mais aussi et avant tout la continuité de la pharmacothérapie des patients. Assurer l’approvisionnement en produits pharmaceutiques est l’un des déterminants essentiels pour renforcer la résilience du pays , a souligné le directeur général de l’Inspection pharmaceutique, Łukasz Pietrzak. Comme il l’a souligné, la base de la médecine moderne est la pharmacothérapie. Sans médicaments, la majorité des patients ne peuvent pas poursuivre leur traitement et, par conséquent, n’atteignent pas les résultats thérapeutiques escomptés , a-t-il souligné.
Lors de la deuxième session, un autre sujet important a été abordé : les défis liés à la dépendance numérique chez les enfants et les jeunes. Antonio Parenti, directeur de la santé publique, du cancer et de la sécurité sanitaire à la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, a été le premier à prendre la parole.
Les technologies numériques ont un double visage. D’une part, elles peuvent avoir un impact positif sur la vie des enfants et des jeunes, mais elles peuvent aussi affecter négativement leur santé mentale et physique. Nous sommes particulièrement préoccupés par la dépendance aux écrans et son influence sur l’activité physique ainsi que les interactions sociales. Nous devons promouvoir des habitudes d’utilisation plus saines des technologies numériques et accorder une attention particulière à la santé mentale des enfants et des jeunes — c’est une priorité pour cette législature de la Commission européenne , a souligné Antonio Parenti. Il a également transmis des informations sur l’initiative de la présidence polonaise. – Nous proposons des conclusions du Conseil qui se concentreront sur la promotion et la protection de la santé mentale des jeunes à l’ère numérique. Si j’ai bien compris, cette initiative devrait voir le jour en juin , a-t-il déclaré.
La conseillère nationale en psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, Aleksandra Lewandowska, a souligné que la santé mentale des enfants se détériore un peu plus chaque année, et que l’OMS estime qu’actuellement un enfant de onze ans sur cinq présente des troubles psychiques. L’UNICEF, dans un rapport publié en 2021, a souligné que la perte de capital humain liée aux troubles mentaux chez les enfants et les jeunes s’élève à plus de 50 milliards d’euros par an , a précisé Aleksandra Lewandowska.
La troisième session s’intitulait Les défis de la prévention en santé . Au cours de cette session, la présidente de la Commission de la Santé du Sénat, Beata Małecka-Libera, a prononcé un discours d’ouverture soulignant le rôle important que les parlementaires peuvent jouer, notamment dans certains domaines de la santé publique, tels que l’éducation à la santé et la prévention.
Vytenis Andriukaitis, membre de la Commission de la Santé publique du Parlement européen, a insisté sur le fait que nous devons élaborer une approche plus globale . Même si nous avons fait de grands progrès, l’Union européenne ne répond pas encore pleinement aux besoins de santé de ses citoyens , a-t-il souligné.
L’Europe est un continent vieillissant. N’oublions pas que nous sommes confrontés au vieillissement de la population, mais aussi à celui des médecins et des autres professionnels du système de santé. Si cette tendance au vieillissement n’est pas inversée, et même si elle l’était dès maintenant, il faudra attendre de nombreuses années avant d’en voir les effets. Il est donc impératif de veiller à ce que les générations grandissent et vieillissent en bien meilleure santé qu’aujourd’hui. Les principales actions dans ce domaine concernent les maladies non transmissibles, c’est pourquoi nous renforçons nos efforts en matière de prévention , a souligné Antonio Parenti.
Chacune des trois sessions a été accompagnée d’un débat avec des parlementaires européens.
Le lundi 19 mai s’est ouvert dans la salle des séances du Sejm un nouvel événement organisé dans le cadre de la dimension parlementaire de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne. Cette rencontre a rassemblé au Parlement polonais, autour d’un échange de vues et de bonnes pratiques, des représentants des États membres de l’UE engagés dans les questions de santé. L’objectif de cette réunion était de développer des solutions systémiques destinées à renforcer la coopération en matière de sécurité sanitaire à l’échelle européenne. Des parlementaires, des représentants des ministères de la santé, de la Commission européenne ainsi que des institutions impliquées dans la protection de la santé ont débattu de questions essentielles et d’une grande actualité. L’ordre du jour de la réunion comprenait trois thématiques en lien avec les priorités programmatiques dans le domaine de la politique de santé : la sécurité de l’approvisionnement en médicaments, la santé mentale des enfants et des jeunes – notamment face à la dépendance numérique – ainsi que les défis liés à la prévention en santé publique.
La santé reste le défi le plus important que doivent relever les sociétés européennes pour assurer leur avenir. Une société sûre n’est pas seulement une société armée, éduquée et employée, c’est avant tout une société saine qui sera capable de se défendre, d’apprendre et de travailler, précisément parce qu’elle n’est pas aux prises avec des problèmes de santé, a déclaré la vice-présidente du Sejm, Dorota Niedziela, dans son discours d’ouverture.
La sécurité de l’approvisionnement en médicaments, les défis posés par l’addiction numérique chez les enfants et les jeunes ainsi que les enjeux de la prévention en santé publique sont des sujets à la fois d’une grande actualité et étroitement liés à l’un des principaux défis que doit aujourd’hui relever l’Union européenne : la sécurité, au sens large , a-t-elle souligné.
Offrir les meilleures conditions possibles en matière de protection de la santé est tout aussi essentiel que les autres dimensions de la sécurité. La première étape en ce sens réside dans une politique de prévention responsable. On ne rappellera jamais assez que la prévention est la méthode à la fois la plus efficace et la moins coûteuse pour améliorer la santé publique. L’hygiène numérique, la promotion d’un mode de vie sain, la lutte contre l’obésité, la consommation excessive d’alcool et le tabagisme sont autant d’orientations qui permettront de réduire les causes des maladies chroniques dans nos sociétés , a-t-elle ajouté.
Dans les cas où la prévention ne suffit pas, l’accès au marché des médicaments revêt une importance capitale : il doit être égalitaire et sans restriction. Un autre défi majeur est le renforcement de l’industrie pharmaceutique européenne et de la production locale. Aujourd’hui, plus de 50 % de la production de substances actives a lieu en dehors de l’Europe. Cette situation constitue une menace majeure en cas de rupture des chaînes d’approvisionnement, ce qui, en période d’instabilité, revêt une importance stratégique , a-t-elle souligné.
Une population en bonne santé, c’est une société forte. Une société forte, c’est un État résilient, et un État résilient, c’est une Europe en sécurité , a insisté la vice-présidente du Sejm.
La coprésidente des débats, la présidente de la Commission de la santé du Sejm, Marta Golbik, a rappelé que l’Europe est confrontée à un défi commun en matière de sécurité sanitaire. Les expériences de la pandémie et les conséquences de la guerre en dehors des frontières de l’UE ont fait de la santé l’un des domaines de coopération les plus importants entre les États membres. C’est pourquoi la sécurité sanitaire constitue l’une des priorités de la présidence polonaise du Conseil de l’UE , a-t-elle déclaré.
Les parlements jouent un rôle important dans le débat sur les questions clés de la protection de la santé pour tous les citoyens de l’UE. La dimension parlementaire de la présidence est extrêmement importante tant pour identifier les défis sanitaires que pour rechercher ensemble des solutions. En agissant conjointement, nous pouvons élaborer des politiques de santé efficaces. Les Commissions de la santé du Sejm et du Sénat entendent s’impliquer activement dans la mise en œuvre des priorités de la présidence , a-t-elle souligné.
De son côté, la présidente de la Commission de la santé du Sénat, la sénatrice Beata Małecka-Libera, qui co-présidait la session de lundi, a relevé que le débat porte sur l’une des questions les plus urgentes auxquelles notre continent est actuellement confronté. C’est une occasion unique d’échanger entre parlements sur nos expériences en matière de santé publique , a-t-elle estimé.
Malgré la diversité des systèmes de santé, des conditions sanitaires, sociales et économiques propres à chaque pays de l’UE, ce qui nous réunit tous ici, c’est la santé publique. Quel que soit notre lieu de résidence, nous faisons face à des défis similaires pour la sécurité sanitaire. Les maladies liées au mode de vie, les épidémies, les troubles de la santé mentale, la désinformation croissante et la défiance envers la vaccination, ainsi que la nécessité d’assurer l’accès aux médicaments essentiels, sont des défis globaux que nous devons relever en tant que communauté européenne , a-t-elle déclaré.
Le discours d’ouverture a été prononcé par Wojciech Konieczny, secrétaire d’État au ministère de la Santé. La réunion d’aujourd’hui constitue une occasion extrêmement importante et actuelle de discussion, qui peut contribuer à la protection de la santé publique pour les générations futures. Comme l’ont montré les événements récents, nous vivons dans un monde interdépendant, et aucun pays ni communauté n’est à l’abri de menaces sanitaires qui dépassent les frontières. Cela nous rappelle que la sécurité sanitaire n’est pas seulement une question nationale, mais aussi globale , a souligné le secrétaire d’État à la Santé.
La première session a porté sur la sécurité des médicaments dans l’Union européenne.
Ces dernières années nous ont montré à quel point les chaînes d’approvisionnement mondiales sont fragiles et à quelle vitesse les pénuries de médicaments peuvent se traduire par des menaces réelles pour la santé et la vie des patients. La pandémie de COVID-19 ainsi que les conflits armés en cours, notamment la guerre en Ukraine, ont révélé que l’Europe doit renforcer sa résilience non seulement dans le domaine de la défense, mais aussi dans celui de la santé , a déclaré Marek Kos, sous-secrétaire d’État au ministère de la Santé.
La fermeture des frontières, le blocage des ports ou les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement internationales peuvent entraîner un manque de médicaments pour les patients européens. C’est une menace réelle à laquelle nous ne pouvons rester indifférents. La Pologne considère la sécurité de l’approvisionnement des médicaments comme une question stratégique. Nous travaillons à des solutions nationales globales tout en intensifiant parallèlement la coopération au niveau de l’Union européenne, car nous savons qu’une réponse efficace exige une approche communautaire. Des travaux sont en cours pour réviser la coopération pharmaceutique, ce qui nous offre une occasion unique de créer un cadre juridique pour la mise sur le marché des médicaments, avantageux à la fois pour les patients et pour le marché européen. J’espère qu’un accord sur ce point pourra être conclu au sein du Conseil de l’UE pendant notre présidence. L’étape suivante consiste à soutenir la fabrication des médicaments et des substances critiques. Je compte sur le fait que l’acte législatif sur les médicaments critiques contribuera à réduire la dépendance de l’Union européenne et à renforcer effectivement l’approvisionnement en médicaments essentiels. Par ce biais, nous créerons une économie plus compétitive tout en garantissant efficacement la disponibilité des médicaments à l’échelle de l’Union européenne , a déclaré le représentant du ministère de la Santé lors des débats.
Le président de la Commission de la Santé publique du Parlement européen, Adam Jarubas, a également pris la parole. Tirant les leçons de la pandémie de COVID-19 ainsi que des tensions internationales croissantes, y compris des récentes menaces de guerres commerciales, l’Union européenne réforme le marché des médicaments en mettant en œuvre la stratégie pharmaceutique adoptée en 2021. Les travaux sur la directive et le règlement du paquet pharmaceutique, la plus grande réforme du marché des médicaments depuis plus de 20 ans, sont en cours. Nous commençons également à travailler sur l’acte législatif sur les médicaments critiques, a souligné le président de la Commission.
En tant qu’État membre assurant la présidence du Conseil de l’UE, la Pologne accorde une attention particulière à la sécurité sanitaire, qui constitue l’une des priorités de sa présidence. La question de la sécurité des médicaments est complexe, car elle englobe tant la minimisation des risques et la prévention des pénuries que les enjeux liés au développement et à l’accès aux thérapies modernes, à la digitalisation et aux nouvelles technologies. Elle inclut également le soutien à l’innovation à travers les essais cliniques et toutes les actions réglementaires, a déclaré lors de la réunion de lundi Grzegorz Cessak, président de l’Office d’enregistrement des produits médicaux, des dispositifs médicaux et des biocides.
Nous faisons face d’une part à un important retard sanitaire suite à la pandémie, d’autre part à une guerre à grande échelle aux frontières orientales de l’Union européenne, à des cyberattaques fréquentes, ainsi qu’à une crise énergétique en Espagne et au Portugal. Tous ces facteurs impactent non seulement la disponibilité et la production des médicaments, mais aussi et avant tout la continuité de la pharmacothérapie des patients. Assurer l’approvisionnement en produits pharmaceutiques est l’un des déterminants essentiels pour renforcer la résilience du pays , a souligné le directeur général de l’Inspection pharmaceutique, Łukasz Pietrzak. Comme il l’a souligné, la base de la médecine moderne est la pharmacothérapie. Sans médicaments, la majorité des patients ne peuvent pas poursuivre leur traitement et, par conséquent, n’atteignent pas les résultats thérapeutiques escomptés , a-t-il souligné.
Lors de la deuxième session, un autre sujet important a été abordé : les défis liés à la dépendance numérique chez les enfants et les jeunes. Antonio Parenti, directeur de la santé publique, du cancer et de la sécurité sanitaire à la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, a été le premier à prendre la parole.
Les technologies numériques ont un double visage. D’une part, elles peuvent avoir un impact positif sur la vie des enfants et des jeunes, mais elles peuvent aussi affecter négativement leur santé mentale et physique. Nous sommes particulièrement préoccupés par la dépendance aux écrans et son influence sur l’activité physique ainsi que les interactions sociales. Nous devons promouvoir des habitudes d’utilisation plus saines des technologies numériques et accorder une attention particulière à la santé mentale des enfants et des jeunes — c’est une priorité pour cette législature de la Commission européenne , a souligné Antonio Parenti. Il a également transmis des informations sur l’initiative de la présidence polonaise. – Nous proposons des conclusions du Conseil qui se concentreront sur la promotion et la protection de la santé mentale des jeunes à l’ère numérique. Si j’ai bien compris, cette initiative devrait voir le jour en juin , a-t-il déclaré.
La conseillère nationale en psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, Aleksandra Lewandowska, a souligné que la santé mentale des enfants se détériore un peu plus chaque année, et que l’OMS estime qu’actuellement un enfant de onze ans sur cinq présente des troubles psychiques. L’UNICEF, dans un rapport publié en 2021, a souligné que la perte de capital humain liée aux troubles mentaux chez les enfants et les jeunes s’élève à plus de 50 milliards d’euros par an , a précisé Aleksandra Lewandowska..
La troisième session s’intitulait Les défis de la prévention en santé . Au cours de cette session, la présidente de la Commission de la Santé du Sénat, Beata Małecka-Libera, a prononcé un discours d’ouverture soulignant le rôle important que les parlementaires peuvent jouer, notamment dans certains domaines de la santé publique, tels que l’éducation à la santé et la prévention.
Vytenis Andriukaitis, membre de la Commission de la Santé publique du Parlement européen, a insisté sur le fait que nous devons élaborer une approche plus globale . Même si nous avons fait de grands progrès, l’Union européenne ne répond pas encore pleinement aux besoins de santé de ses citoyens , a-t-il souligné.
L’Europe est un continent vieillissant. N’oublions pas que nous sommes confrontés au vieillissement de la population, mais aussi à celui des médecins et des autres professionnels du système de santé. Si cette tendance au vieillissement n’est pas inversée, et même si elle l’était dès maintenant, il faudra attendre de nombreuses années avant d’en voir les effets. Il est donc impératif de veiller à ce que les générations grandissent et vieillissent en bien meilleure santé qu’aujourd’hui. Les principales actions dans ce domaine concernent les maladies non transmissibles, c’est pourquoi nous renforçons nos efforts en matière de prévention , a souligné Antonio Parenti.
Chacune des trois sessions a été accompagnée d’un débat avec des parlementaires européens.